domingo, 27 de agosto de 2006

Amlo se va a la Guerra

La convocatoria que hizo López para realizar el 16 de septiembre una "Convención Nacional Democrática" tiene como único objetivo que ese día él sea elegido por aclamación popular presidente de México. Ya lo anunció en la entrevista que otorgó al periódico Le Monde. Ese día López, habiendo sido proclamado presidente mediante el simple expediente de preguntarle a la gente que acuda a su asamblea si lo eligen a él, se declarará en abierta rebeldía en contra del Estado mexicano.
Desconocerá a Fox como el Presidente Constitucional de los Estados Unidos Mexicanos, desconocerá al Congreso de la Unión y desconocerá a la Suprema Corte de Justicia de la Nación. Desconocerá los poderes legítimamente constituidos y desconocerá, en consecuencia, la Constitución. Presidente Constitucional de los Estados Unidos Mexicanos, desconocerá al Congreso de la Unión y desconocerá a la Suprema Corte de Justicia de la Nación. Creyéndose presidente, ¿supondrá López que el gobierno mexicano, ante esta abierta rebeldía en contra de los poderes legítimamente constituidos, lo dejará hacer y deshacer a su gusto?

El artículo 6 Constitucional establece que:
"La manifestación de ideas no será objeto de ninguna inquisición judicial o administrativa sino en el caso de que ataque a la moral, los derechos de terceros, provoque algún delito perturbe el orden público; ...". Si el 16 de septiembre López se autoproclama presidente y en rebeldía, estaría en abierta violación de este artículo constitucional al inducir la comisión de actos delictivos y por perturbar el orden público, por lo que el gobierno estaría obligado a proceder judicialmente en su contra.

Por otra parte, el Artículo 9 constitucional establece que: "No se podrá coartar el derecho de asociarse o reunirse pacíficamente con cualquier objeto lícito; pero solamente los ciudadanos de la República podrán hacerlo para tomar parte en los asuntos políticos del país.


Ninguna reunión armada tiene derecho a deliberar". Está claro que la asamblea del 16 de septiembre, en donde López se autoproclamaría presidente no tendría el carácter de lícita, violando este artículo de la Constitución. Además, dado que López está pensando en declararse en rebeldía en contra de los poderes de la Unión, difícilmente podría
permanecer en su plantón en el Zócalo; tendría que irse a la clandestinidad y encabezar desde allí una revuelta armada que tenga como objetivo derrocar al gobierno mexicano. ¿No existirán en los campamentos del Zócalo, área que López y sus seguidores han declarado zona cerrada y de acceso controlado, un fuerte acopio de armas? Si esto fuese así, ello representaría una flagrante violación a la prohibición constitucional que establece que ninguna reunión armada tiene derecho a deliberar, por lo que el gobierno mexicano tendría que proceder penalmente en contra de López y sus seguidores. Además, de ser cierto, habría
que preguntarse de dónde salieron esas armas, quién fue el proveedor.

Además de lo establecido en los dos párrafos anteriores, hay otras preguntas.

¿Quiénes constituirían las fuerzas que estarían acompañando a López en su revuelta para derrocar al gobierno? ¿Seguiría el PRD dándole su apoyo a la aventura de López?
Respecto de la primera, además de los "panchos villa", el EPR, el ERPI y quizás el subcomediante Marcos, quizás poca gente estaría dispuesta a seguirlo voluntariamente, aunque nunca faltan los locos, como algunos que se han creído la dialéctica marxista que enseñan en las universidades públicas.
De la segunda, es claro que ante esta declaración de
rebeldía de López, el PRD tiene que desligarse de él. El PRD no puede seguir siendo parte legítima del sistema político mexicano y apoyar simultáneamente a López cuando desconozca los legítimos poderes de la Unión. ¿Cómo podrían los diputados, senadores y gobernadores miembros del PRD apoyar la revuelta de López en contra de las instituciones de las que ellos forman parte? Imposible estar en ambos mundos simultáneamente.

López Obrador, buscando presionar al Trife y sabiendo que perdió la elección, que no hubo ningún fraude, radicalizó aun más su postura y confirma porqué siempre ha sido un peligro para México. Su abierta amenaza de desconocer los poderes legítimamente constituidos de la Unión y autoproclamarse presidente no es más que la culminación de una trayectoria, caracterizada invariablemente por su absoluto desprecio de la legalidad. Ya es tiempo de ponerle un alto a este loco y procesarlo judicialmente por todos y cada uno de los delitos que ha cometido.


Periódico Le Monde

Andres Manuel Lopez Obrador, candidat de gauche à l'élection présidentielle mexicaine
"Nous avons gagné, mais il est difficile de l'emporter sur une mafia" au Mexique

Ses traits sont tirés mais sa détermination n'est pas entamée. "Si la fraude est consommée, je poursuivrai la lutte jusqu'à la restauration de la République", affirme-t-il d'une voix posée mais ferme. Depuis plusieurs semaines, Andres Manuel Lopez Obrador, le candidat de la gauche à l'élection présidentielle qui a eu lieu le 2 juillet au Mexique, campe avec plusieurs milliers de ses partisans sur le Zocalo, la vaste place au coeur de la capitale.
Depuis l'annonce des résultats préliminaires donnant un avantage de 244 000 voix, soit 0,58 % des suffrages, à son adversaire conservateur, Felipe Calderon, M. Lopez Obrador exige que tous les bulletins soient recomptés et dénonce la fraude. "Nous avons gagné, mais il est difficile de l'emporter sur une mafia, un groupe de pouvoir qui agit sans aucun scrupule moral", dit-il au Monde dans la petite tente qui lui sert de domicile et de bureau.
Le mobilier est austère, à l'image d'Andres Manuel Lopez Obrador, souvent surnommé "AMLO" : un lit de camp, une petite table de camping, deux chaises et un grand drapeau mexicain. "Depuis trois ans, nous sommes victimes d'une campagne de l'appareil d'Etat, avec la participation directe du président de la République (Vicente Fox) pour nous détruire politiquement, car nous représentons un projet alternatif. Ils ont pris la décision de m'empêcher d'être élu par tous les moyens", argumente-t-il.
Un nouveau décompte partiel de 9 % des bureaux de vote, accepté début août par le tribunal électoral, confirme, selon le candidat du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche), l'ampleur des irrégularités.
"Au total, ce nouveau décompte a fait apparaître 120 000 bulletins de vote manquants ou en trop, selon les bureaux. Une projection pour l'ensemble des bureaux donne près d'un million de suffrages manquants ou excédentaires", affirme-t-il. Ce chiffre n'a pas été confirmé par le tribunal électoral qui n'a pas donné les résultats du nouveau comptage partiel. Au Parti d'action nationale (PAN, droite), dans l'entourage de M. Calderon, on affirme que ce chiffre est faux et que la variation du nouveau décompte "porte au plus sur 1 500 voix".
"Nous assistons au Mexique à une recomposition des forces politiques avec la formation de deux blocs, droite et gauche. La réalité est qu'il n'y a pas de démocratie. La droite veut imposer un simulacre de démocratie à la mesure de l'élite de privilégiés qui domine le pays. Le candidat de la droite est la marionnette de ces groupes qui ont séquestré les institutions", poursuit M. Lopez Obrador. Longtemps en tête des sondages, n'a-t-il pas fait preuve de triomphalisme, en refusant par exemple de participer au premier débat de la campagne ? "Nous savions que les dés étaient pipés, mais malgré leurs basses attaques nous pensions gagner et nous avons gagné, confie-t-il. Nous pensions que la guerre sale allait prendre fin le jour des élections et qu'ils allaient respecter le vote."
Le tribunal électoral doit annoncer le nom du vainqueur au plus tard le 6 septembre ou prononcer l'annulation des élections. Que fera le PRD si la victoire de Felipe Calderon est confirmée ? "Si le tribunal valide la fraude, nous ne reconnaîtrons pas un président sans légitimité. Nous avons déjà convoqué une convention nationale démocratique en vertu de l'article 39 de la Constitution qui stipule que le peuple a le droit inaliénable de changer la forme de son gouvernement", prévient-il.


Plus d'un million de délégués, venus de tout le Mexique, devraient se rassembler, le 16 septembre sur le Zocalo, pour participer à cette convention, une espèce d'assemblée constituante "qui pourra nommer un président légitime et une coordination de résistance populaire". Le Mexique pourrait se réveiller le 17 septembre avec deux présidents. "C'est une possibilité qui dépendra du vote des délégués à la convention", dit M. Lopez Obrador.
Les adversaires d'AMLO font valoir qu'il ne conteste que les résultats de l'élection présidentielle et non ceux des élections législatives qui ont vu la victoire d'un nombre record de députés et sénateurs du PRD. Il est peu probable qu'ils refusent de siéger pour protester contre "la fraude" et déjà des émissaires de Felipe Calderon tentent d'engager des négociations avec certains d'entre eux.
"Nous ne sommes pas des politiciens traditionnels et nous n'allons pas négocier nos principes pour des emplois publics ou des prébendes. Négocier un accord avec un gouvernement sans légitimité serait légaliser la simulation démocratique et ce pays ne changerait jamais", affirme le candidat de la gauche.
"Dans un pays comme le nôtre, avec de telles inégalités économiques et sociales, la démocratie est une affaire de survie, c'est la seule manière pour les pauvres d'avoir un gouvernement qui s'occupe d'eux", ajoute-t-il.
Accusé par ses adversaires et par plusieurs journaux étrangers d'être un mauvais perdant qui met en péril les fragiles institutions mexicaines, M. Lopez Obrador réplique que le problème de fond n'est pas sa candidature à la présidence mais "le sauvetage de la démocratie". "Je ne suis pas un ambitieux vulgaire, mais il s'agit d'un problème de principes, d'idéal et de conviction."
Jean-Michel Caroit
Article paru dans l'édition du 24.08.06


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